Pourquoi cette étude.
Pour identifier une plante d’une famille, d’un genre, à petit effectif il suffit de prendre en compte un nombre limité de caractères que l’on choisira parmi les plus différenciants. Mais les difficultés s’accroissent avec l’effectif d’un groupe : les caractères à utiliser sont plus nombreux, de plus en plus fins, donc de moins en moins évidents (à exprimer par les auteurs des flores, à comprendre et à observer par les utilisateurs de ces flores). Les mêmes considérations peuvent être appliquées aux flores limitées (celles dites "simplifiées", les flores régionales,….) vis à vis des flores complètes à champ plus étendu. Il faut parfois de l’acharnement pour s’intéresser aux familles complexes et volumineuses (Astéracées, Brassicacées, Apiacées, Cypéracées, Poacées,---). Tout compte fait ces familles nombreuses sont au moins aussi sympathiques que les autres quand on les a prises à bras le corps une bonne fois. La complexité est passionnante ; la difficulté est provocante. Ces familles ont d’ailleurs l’avantage de représenter une part importante de notre flore : 8 familles (sur 150) contiennent à elles seules environ 40% des genres et 50% des espèces. Traiter une de ces familles c’est traiter une part importante de notre flore. L’étude présente propose pour la famille des Brassicacées des clés de détermination interactives des genres (à toute étape de la détermination les caractères utilisés sont rappelés et il est possible de revenir sur des options douteuses) utilisant autant que possible les formes variables des caractères constants de la famille de façon à en renforcer la connaissance et la mémorisation. Les fiches d’identité rappellent les caractères constants des genres et contiennent les clés de détermination des espèces et sous-espèces (du moins pour les genres les moins volumineux : en général moins d'une quinzaine d'espèces).
Les synonymes "homonymes" sur le nom de genre sont répertoriés dans les fiches d’identité des genres. Les synonymes non homonymes sur le nom de genre sont listés en fin d’étude. (Cliquez ci-contre sur le chapître "Non homonymes"). Finalement ce travail fait apparaitre que l’utilisation des seules descriptions existantes ne permet pas de créer des clés de détermination franchement nouvelles. Bizarrement, alors que la Botanique est une science d’observation, les descriptions des espèces sont incomplètes, non homogènes et parfois le vocabulaire est utilisé mal à propos! Cette étude ne contient pas de description exhaustive de chaque espèce. Elle vise à faciliter la détermination ; plaisir ensuite à chacun de décrire ses rencontres à sa façon Elle ne mentionne pas davantage les indications d’habitat, d’associations, de périodes de floraison, de stations, de durée de vie qui peuvent cependant confirmer ou infirmer une détermination. D’ailleurs les auteurs ne sont pas toujours unanimes quant à ces informations et on peut rencontrer des individus hors d’elles. Alors : synthèse? compilation? étude comparée? traduction? Pour moi, il s’agit de la recherche d’un outil de détermination utilisable par tout un chacun et qui aurait des propriétés pédagogiques.. Je persiste à penser que la description de caractères facilement observables et quantifiables peut éviter d’avoir recours à des caractères subjectifs ou à des micro-caractères non accessibles à tous. Je continuerai mon travail dans ce sens, avec la certitude de ne jamais en voir la fin mais d'y trouver toujours du plaisir. Ce n'est qu'une amorce de méthode que j'aimerais partager avec d'autres botanistes. Gilbert NICOLASjuillet 2008
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